vendredi 15 mai 2015

"Où est Charlie ?", un court-métrage d'Elise Combes


Pour Élise, Marie-Eve et Chloé, la journée de tournage a commencé à 9H.        Les trois amies, étudiantes à l'ESAD (École Supérieure d'Art et de Design) à Reims, ont vécu le festival comme une aventure divertissante, et dès le début de la journée, beaucoup d'idées leur sont venues à l'esprit, en "vrac"!


      Contrairement aux autres festivaliers, qui ont privilégié la présence humaine, les jeunes filles ont opté pour le film d'animation. "Nous ne nous sentions pas à l'aise avec le jeu d'actrice, et nous voulions faire quelque chose d'un peu immatériel". Avec leurs deux lampes colorées qui discutent entre elles d'un vinyle qu'elles ne retrouvent pas, les réalisatrices créent une situation où l'immatériel se mêle au cocasse: "nous aimons le comique, et si les lampes font bien sûr penser aux films produits par Pixar, la référence reste involontaire."


      Véritables héroïnes de l'action, les lampes, auxquelles elles ont prêté leurs voix, sont rigolotes, graciles et vives, même si elles se révèlent très préoccupées par le vinyle disparu. Dans leur film, les objets prennent vie, ils ont une âme, ils réagissent, ils font des rencontres, et leurs émotions sont si fortes, si vraies, que le spectateur s'attache à eux et s'intéresse à leur quête. Pour une fois, c'est lui qui est immobile alors que les objets sont en mouvement ! Il s'aperçoit alors à quel point un objet peut surprendre, au sens propre du terme, même si à aucun moment, le spectateur doute que les deux lampes ne fassent la lumière sur les évènements, sur la soudaine disparition du vinyle Charlie ! Élise, Marie-Eve et Chloé ont décidé de rester en retrait et de laisser la totalité de la scène à leurs objets, qui se baladent un peu partout: dans un appartement, dans une rue, et même dans la cathédrale, parmi les chaises en bois où croyants et touristes s'assoient si souvent pour se recueillir et / ou admirer ce lieu. Pendant qu’Élise photographiait les scènes successives, Marie-Eve et Chloé "tiraient les fils" de leurs actrices improvisées, un long travail, qui requiert patience et précision. Une fois chaque mouvement photographié, le montage, réalisé sur Première, leur a donné vie.

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